samedi 18 avril 2009

Mui né

A l'arrivée à Mui Né, nous découvrons un littoral bordé d'hôtels en bord de plage, elle même ornée de cocotiers... paysage de carte postale, de rêve.
Notre hôtel le Sunshine Beach en est un bel exemple.
Les enfants ont du mal à attendre que le soleil se cache un peu pour aller gouter à nouveau les eaux de la mer de Chine...
Malgré les rouleaux et un fort courant, ils profitent pleinement sous notre surveillance rapprochée. L'eau est chaude, l'air est chaud, le vent qui souffle nous rafraichit à peine.

Repas en terrasse en bord de mer, où à la nuit tombée, nous admirons les lumières des multiples bateaux de pêcheurs scintillant au large. Encore un régal, pour le palais et pour les yeux.
Nous profitons du "rafraichissement" relatif que nous offre la nuit pour faire une promenade digestive en bord de mer. Les enfants jouent... avec Linh, au football avec une coquille de noix de coco.
De retour à l'hôtel, sous les cocotiers, les jeux se poursuivent avec des crabes, des graines tombées des arbres et avec lesquelles nous jonglons.... le dessert pris sous les arbres aura là aussi une saveur exquise : des fruits du dragon et watermelon (pastèque) !Une "nuit d'enclume" s'ensuit pour tous ! (si vous ne savez pas ce que c'est, laissez un commentaire, on vous expliquera)

Fred profite d'un réveil matinal, pour admirer le lever du soleil à 6h sur la mer Chine.. et faire quelques photos.


Petit dej' buffet sous les cocotiers... on profite... un régal de tous les sens !





Marc et Gérard partent ensuite pour 2 h de ballade en moto.
Le reste de la tribu embarque à bord du taxi (climatisé je rappelle) pour aller découvrir les dunes de sable rouge.


Sur les dunes des enfants cherchent à nous louer des luges faites de morceaux de plastique, puis s'agglutinent autour de nous, câlinent Jojo... indifférent.

Il est 9h, le soleil est ardent, le sable brulant. Tous se posent à l'ombre, et Fred essaye avec beaucoup de difficulté de faire comprendre à Linh (qui ne parle pas du tout le français) qu'elle souhaiterait trouver une plage sauvage avec des bateaux, pour poursuivre la promenade.


Après traduction de Linh au chauffeur, ce dernier emmène la famille jusqu'à une plage.... de touristes, où stationnent déjà de nombreux bus ! décidément ce concept de tourisme à l'écart des sentiers battus étonne les vietnamiens. Nous parvenons à faire demi tour et par chance, nous finissons par apercevoir, au bord de la route, une plage déserte agrémentée de cocotiers, bateaux paniers, coquillages...La pause aura là un parfum de découverte, tels des robinsons!


L'après-midi, après une sieste et tentative de devoirs pour les collégiens, nous partons pour Phan Tiet, pour participer à une messe mémorable, où nous sommes les seuls occidentaux... moment inoubliable, fort en émotion! Les éventails qui passent de mains en mains servent autant à tenter d'apporter un souffle d'air qu'à maintenir nos yeux secs. L'action de grâce est au rendez vous. Nous comprenons "amen, alleluia et le corps du christ" que le prêtre nous délivre en français... mais tous, nous suivons le déroulement de la liturgie avec beaucoup d'intensité dans la prière du coup plus intérieure car c'est le seul langage auquel nous avons accès.


la Route Mandarine N°1

Ce matin, nous quittons Saigon pour le Nord avec maintenant comme guides Gérard et son épouse Linh, immédiatement proches de nous, et en particulier, des enfants.
Après le petit déjeuner où nous discutons avec un Viêt Kiêu Australien, ne parlant pas vietnamien (c'est bizarre..) nous prenons place dans notre minibus.
départ à 8h30 pour emprunter la route N°1, la route Mandarine qui relie Ho Chi Minh à Hanoi, environ 1700 km. Nous n'en ferons aujourd'hui qu'environ 200km, mais ici ça en vaut 1000


La route mandarine fut construite par l'empereur Gia Long (1er souverain de la dynastie des Nguyên), puis baptisée par les Français. Elle était autrefois empruntée par les mandarins et les hauts fonctionnaires pour voyager rapidement entre leurs provinces et la capitale.
Elle relie les plus grandes villes du pays et assure ainsi le lien indispensable entre Hanoi, Vinh, Hué, Danang, Nha Trang et Saigon.


Parfois étroite, la route mandarine est souvent encombrée à l'entrée des villes. La circulation y est intense, on y rencontre tous les moyens de transport imaginables avec des chargements incroyables, qui tiennent en équilibre on ne sait comment, et de nombreux camions et autobus surchargés. Ici ce n'est pas celui qui tient sa droite mais le plus imposant qui a raison.

Nous traversons des paysages très différents : des rues suranimées de Saigon, aux banlieues industrielles, à l'hyperbanlieue en chantier(s), puis des bourgs très catho, à la statuaire clinquante : une église tous les 200m, de construction récente, décorée de drapeaux, fanions....
Arrêt dans une des nombreuses églises pour un temps de prière collective et d'admiration des constructions.


Nous croisons de nombreuses fêtes de mariage attablées sous des tonnelles décorées de ballons, de tissus roses et rouges.

Puis nous découvrons des vergers entiers de fruits du dragon.



Le restau viet est dur à trouver (pour convenir à Linh). Nous finissons par nous attabler dans un restaurant rustique de bord de route, sorte de grand hangar, où Linh s'occupe de tout, nous cocoonne.

Les regards sont une fois de plus tournés vers les "joues rouges" de nos 4 enfants. Clémence a même le droit à une attention particulière et se fait coiffer !